1999 – ARCEP – Enquête d’évaluation de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile en France

Pour la troisième année consécutive, l’Autorité de régulation des télécommunications a mené, en concertation avec les opérateurs et les associations de consommateurs et d’utilisateurs, une enquête d’évaluation de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile, telle qu’elle peut être perçue au quotidien par les clients des trois opérateurs.
Cette enquête, conduite par le cabinet Directique, s’est déroulée sur 6 semaines, entre mi-septembre et fin octobre. Plus de 30 000 appels ont été réalisés, dans les conditions d’utilisation courantes du téléphone portable.

Principales évolutions

Conformément à ce que j’ai annoncé l’an dernier, plusieurs évolutions, visant notamment à une meilleure représentativité de l’usage de la téléphonie mobile, ont été introduites dans l’enquête réalisée cette année :

  • Pour la première fois, tout d’abord, les mesures ont été réalisées aléatoirement dans les zones testées. Le choix des sites de mesures ne s’est pas fait, comme les années précédentes, sur la seule base des zones couvertes par les trois réseaux ;
  • Pour les plus grandes agglomérations, les tests ont distingué, d’une part, les zones  » très denses  » et les  » autres zones denses  » de ces agglomérations et, d’autre part, les  » heures de pointe  » et les  » heures creuses « . Ainsi, l’enquête permet cette année de rendre compte de la qualité de service perçue dans des situations plus difficiles ;
  • Les tests ont été étendus à de nouvelles localisations géographiques (dans les petites agglomérations de 5 000 à 20 000 habitants) et de nouveaux modes d’utilisation (dans les trains de banlieue des grandes agglomérations et les TGV). En revanche, les axes routiers (routes nationales et autoroutes) n’ont pas été retenus dans l’échantillon de cette année ; des mesures en voiture ont été cependant effectuées dans les rues et sur les axes importants des agglomérations ;
  • Enfin, des tests « mobile à mobile » ont, pour la première fois, été effectués afin de mieux refléter les formes multiples de l’utilisation de la téléphonie mobile.

La comparaison des résultats 1998 et 1999

La présente publication permet une comparaison entre les résultats de 1998 et ceux de 1999, établie sur la base des indicateurs retenus l’an dernier.

Les principaux enseignements de l’enquête de cette année

L’étude menée cette année confirme que la qualité des services de téléphonie mobile est globalement bonne dans notre pays et, ce, quelle que soit la taille des agglomérations considérées.
Elle permet toutefois d’apporter des réponses à certaines des interrogations qui s’étaient posées l’an dernier, notamment au sujet de l’impact des heures de pointe sur la qualité de service.
Au vu des résultats de l’enquête, il est possible de tirer deux enseignements :

  • d’une part, dans les très grandes agglomérations de plus de 400 000 habitants, le taux d’échec et de coupure en « heures de pointe » est environ le double de celui mesuré en « heures creuses » et ce, quel que soit l’opérateur considéré ;
  • d’autre part, dans les agglomérations de taille plus petite, aucun phénomène de saturation n’est à relever. Les taux de communications réussies dans ces agglomérations, toutes tranches horaires confondues, sont voisins de ceux relevés dans les très grandes agglomérations de plus de 400 000 habitants aux « heures creuses ».

S’agissant de la qualité de service mesurée dans les trains, la situation, plus contrastée selon les opérateurs, y est globalement moins bonne et appelle sans doute des efforts accrus sur la couverture.
J’invite le lecteur à prendre attentivement connaissance du descriptif des conditions techniques de l’enquête, avant d’aborder les parties consacrées aux résultats.
Je tiens par ailleurs à remercier, pour la qualité de son travail, le cabinet Directique qui a réalisé l’enquête.

 Jean-Michel Hubert
Président de l’ARCEP

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