La télévision passera-t-elle à l’ère de la mobilité ? L’évidence est criante : la radio, puis le téléphone et plus récemment Internet, bénéficient d’un mode de diffusion et de consommation mobile, qui dès qu’il a été offert, a rapidement rencontré un vif succès et s’impose comme le prolongement naturel des services fixes installés dans les habitudes des consommateurs. Selon Forrester, 41% des Français surferont sur Internet depuis leur téléphone mobile en 2014, contre 11% actuellement. La télévision quant à elle en est à ses débuts dans la mobilité, malgré son ancienneté et son poids considérable dans le monde fixe, mais nul doute qu’elle est aussi appelée à cet avenir de produit de masse.
Les réseaux 3G ont ouvert la voie à la télévision mobile et comptent déjà de nombreux utilisateurs fidèles, et l’iPhone a joué un réel rôle d’accélérateur de cet usage en France ces derniers mois. Mais la télévision mobile ne pourra peut-être pas aller au bout de ses promesses et des attentes qui pèsent sur elle si elle reste accessible uniquement en 3G : la disponibilité du service, la qualité de l’image, le coût de réseau et par conséquent d’accès pour l’utilisateur pourraient constituer des freins, inhérents aux réseaux de radiocommunication. Ces limites pourront être supprimées avec le déploiement d’un réseau Broadcast, comme ceci est possible avec la technologie DVB-H.
En effet, cette technologie est prête, et présente un profil économique très intéressant, tant pour le terminal (un surcoût induit par le DVB-H dans le terminal très modéré) que pour le réseau de diffusion qui se présente comme très performant, à environ 14 centimes d’euros par programme et par an par spectateur, ce qui est très intéressant par rapport au cout du réseau TNT, qui n’offre pas les même possibilités de réception très larges avec un terminal tenu à la main, qui est de 6 centimes, lequel représente déjà une belle avancée par rapport aux 70 centimes du « vieux » réseau analogique.
Plus encore, la technologie DVB-H / Broadcast est à même d’apporter au « mobispectateur » une amélioration significative dans son expérience de la télévision mobile, et c’est l’objet et la démonstration apportée par ce baromètre.
La TMP séduit ceux qui l’expérimentent par sa facilité et sa rapidité d’utilisation, par un environnement familier qui offre une continuité d’expérience avec la télévision du domicile. Le téléspectateur y retrouve ses marques en zappant naturellement à la manière d’une télécommande, tout simplement. La qualité de l’image en TMP fait également la différence avec les services 3G+.
Les résultats viennent également confirmer ceux de nombreuses autres études sur la télévision mobile quant à l’existence d’une forte appétence et d’un marché large et solvable (80 % du panel prêt à souscrire à une offre payante de 15 à 18 chaînes).
Le prolongement de la TV et du mobile s’adresse à toutes les générations et catégories sociales, la TMP permettra de faire de la télévision mobile un usage et un média qui soit réellement grand public.
C’est dans ce contexte et avec cette perspective qu’il est particulièrement important de penser et préparer une continuité et coopération entre les réseaux 3G et Broadcast pour permettre la révélation de cet usage de masse et garantir simplicité et confort optimal au téléspectateur, et également de préserver des allocations de fréquences qui
permettront l’enrichissement progressif de l’offre de services de télévision mobile, à travers des bouquets différenciés, proposant des services linéaires et délinéarisés riches et attractifs attendus par le « mobispectateur ».
